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Le travail de fin d’étude de Valentine Lecoq, qui avait brillamment mené l’étude sur le sujet proposé par notre asbl, a séduit le jury du prix Berenschot. Celui-ci a été décerné à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes de la 155ème promotion des bioingénieurs de la faculté de Gembloux.

Val prix Berenschot cropped

L’entreprise de consultance Berenschot, spécialisée dans le conseil en ressources humaines et dans les questions organisationnelles, semble avoir apprécié la contribution de Valentine à la réflexion sur l’adaptation du cadre réglementaire en vue de faciliter l’émergence d’une agriculture urbaine professionnelle en région bruxelloise.

Consultez le mémoire de Valentine en libre accès sur le portail OrBi de l’Université de Liège.

A l'occasion du lancement de la fondation Be Planet, destinée à soutenir les projets environnementaux en Wallonie et à Bruxelles, les ministres de l'environnement des deux régions étaient en visite à Gembloux.

La ministre Frémault a également fait le déplacement à la réserve de l'Escaille pour en savoir davantage sur le projet de rucher pédagogique soutenus par Be Planet, et plus d'une centaine de contributeurs dont notre association. La maquette du futur rucher, réalisé avec soin par Jennifer -apicultrice bénévole, lui a donné un aperçu de la configuration finale des lieux.

Be Planet a pour vocation de soutenir des projets exemplaires et réplicables, avec un impact environnemental positif et pérenne, mais qui sont également innovant dans leur mode de gouvernance. Découvrez les autres projets soutenus ici.

Une nouvelle étape est franchie dans la concrétisation du projet de rucher pédagogique à la réserve naturelle de l'Escaille, avec la délivrance du permis d'urbanisme par la commune de Gembloux.

Souvenez-vous, l'été dernier, notre asbl répondait à l'appel à mobilisation de la locale Hesbaye Ouest de Natagora, qui organisait un crowdfunding dans le but de financer l'installation d'un rucher au sein du verger de variétés anciennes à hautes tiges qui jouxte les 15 hectares de la réserve.

Stéphane, le coordinateur de ce projet explique les prochaines étapes : "C'était une formalité et nous nous attendions à une décision positive, mais elle était nécessaire pour nous permettre de poursuivre la planification concrète du chantier, lancer l'achat et la récupération de matériaux en conformité avec le métré, et mettre en oeuvre l'assemblage. Nous avons aussi trouvé un site temporaire facilement accessible pour les apiculteurs, afin d'abriter les 3 essaims d'abeilles en attendant la finalisation du rucher pédagogique".

Après l’obtention de son diplôme de bioingénieur à la faculté de Gembloux, Thomas Gia Nguyen a postulé auprès d’entreprises de consultance et dans la grande distribution. Les entretiens se déroulent bien mais les jobs proposés sur le marché de l’emploi ne correspondent pas à ce qu’il recherche. Thomas est un bricoleur, et il n’a pas envie de passer sa carrière devant des écrans d’ordinateur ou des chaînes logistiques.

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Quand on m’a parlé de l’appel à projet Urban Farm Academy, j’ai tout de suite pensé à la culture de champignons. C’était l’occasion d’acheter un peu de matériel et de tester en pratique un système de production à petite échelle

Fin gourmet, il se procure sur internet des spores de différents champignons comestibles. Il transforme une cave inutilisée appartenant à un membre de sa famille pour réaliser ses cultures et tester plusieurs substrats.

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Ca n’a pas fonctionné du premier coup bien sûr ! Mais mine de rien, en quelques semaines je me suis bien informé sur les fournisseurs de matériel, les différentes techniques. Ce n’est pas si compliqué, mais il faut savoir mettre la main à la pâte.

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Début février, Toto –comme l’appellent ses amis- partira en stage en Savoie, à Chambéry, dans une école où il animera des cours de sciences, des laboratoires et des expériences d’agriculture urbaine dans une école.

L’équipe de l'asbl analysé mon projet et m’a aidé à trouver une structure d’accueil. Elle m’a aussi accompagné pour la rédaction d’un dossier de candidature et les démarches d’obtention d’une bourse Eurodyssée pour couvrir mes frais. Cette expérience va me permettre de perfectionner mes techniques d’agriculture urbaine tout en développant mes compétences en animation et en vulgarisation.

Une expérience internationale utile, puisque la plupart des agriculteurs urbains professionnels complètent leurs revenus avec des activités pour le grand public (visites guidées, ateliers de partage des savoirs, dégustations etc.).

La finale de ce événement européen se tient à Bruxelles (évidemment), dans les bâtiments de l’Arsenal. Pendant que Tsu psalmodie en boucle son pitch dans un coin désert du parking, Romain tient un stand pour expliquer notre concept à la presse, à divers invités européens, et à quelques Bruxellois informés de l’événement par bouche à oreille.

romain stand

Les Italiennes de QUID sont les premières à se voir décerner leur prix, des mains du Commissaire Barnier venu les remettre en personne. Celui-ci décrit ensuite les prochains gagnants : « Ils sont jeunes, ils veulent transformer nos villes en jardins, ils nous viennent de Belgique… ». Tsu et Romain se lèvent alors timidement sous l'ovation de la salle pour aller chercher leur trophée et bredouiller quelque banalité au micro. (Ce n'est qu'après la cérémonie qu'ils danseront comme des macaques en riant à gorge déployée pour extérioriser leur euphorie).

on a toujours l'air un peu penaud dans ce genre de circonstances
on a toujours l'air un peu penaud dans ce genre de circonstances

Les Irlandais de VoidStarter complètent le palmarès avec leur projet de conversion de bâtiments inoccupés en pépinières d'entreprises "pop-up" pour les jeunes demandeurs d'emploi.

Alors c'est un peu bateau mais nous tenons à remercier chaleureusement l'équipe organisatrice, les coachs, les membres du jury, les équipes demi-finalistes et finalistes qui portent tous des projets positifs (et franchement extraterrestre pour certains) afin de contribuer à une Europe plus équitable.

Comme on dit, "Y a plus qu'à...". La route sera longue et surprenante, mais on va se retrousser les manches pour concrétiser Urban Farm Lease.

Si vous voulez revivre la cérémonie en vidéo, c'est par ici.

 

Le jury a publié sa sélection : Urban Farm Lease est en finale ! Egalement parmi les 10 finalistes, le projet belge MC² - Experience at work, qui propose de mettre en relation des grandes entreprises pour échanger leurs cadres âgés : il s’agit d’un public qui souffre souvent de démotivation, et que les entreprises poussent vers une retraite anticipée, alors que leur expérience peut être très utile si on la stimule par de nouveaux défis. En demi-finale, nous avions aussi découvert le projet Bookics, qui édite des livres imagés pour permettre aux nouveaux arrivants de communiquer avec précision dans des situations complexes (chez le médecin, pour décrire ses compétences professionnelles, etc.)

Bref, avec 3 projets retenus sur 30 sélections dont 2 finalistes, la Belgique s’illustre comme un vivier d’idées innovantes en matière d’entrepreneuriat social. Il ne s'agit d'une mesure précise, mais il semble que nous fassions jeu égal avec l’Italie et le Royaume-Uni, malgré un nombre initial de candidatures bien plus restreint (une cinquantaine de projets belges sur les 1254 soumissions issues de 35 pays)

The-Belgian-Connection

Notre coach Max avait bon espoir de nous voir atteindre ce stade de la compétition au vu de l’originalité de notre approche. On le remercie au passage pour ses conseils qui nous ont clairement aidés à faire la différence lors du pitch en fin d’atelier à Bilbao. Max trouvait toutefois que notre projet était encore à un stade très précoce, et il ne nous voyait pas dans le tiercé gagnant. On ne peut malgré tout s’empêcher d’imaginer une concrétisation de notre réseau européen d’insertion professionnelle en agriculture urbaine. Verdict ultime le 20 mai 2014. D’ici-là, soutenez-nous et découvrez la belle brochette de projets inspirants sur la page officielle de la Compétition.

Ce séminaire est avant tout l’occasion de réseauter et de découvrir la diversité de défis sociaux et des solutions imaginées par des organisations de terrain, dans des contextes très différents : les régions dépeuplées de l’Italie rurale, les laissés pour comptes de la transition à marche forcée des pays du bloc de l’Est, de nombreuses idées d’applications digitales répondant spécifiquement aux besoins de catégories marginalisées de la population... Nous découvrons également une lauréate de la première édition, l’équipe organisatrice de la compétition qui explique les enjeux et le potentiel de l’économie sociale en Europe, la sensibilité des différents membres du jury et la vision d’un incubateur d’entreprises basques en compagnie d’entrepreneurs locaux.

Mais pour les organisateurs, l’objectif de cette session est de faire évoluer les 30 idées sélectionnées vers des business models viables, scalable (c’est-à-dire reproductible à grande échelle), et qui optimisent leur impact social. Certains participants, notamment des pays latins, expriment quelques appréhensions : peut-on viser un objectif de rentabilité sans dénaturer l’objet social du projet, et en maintenant la confiance des parties prenantes ? Pour les Anglo-Saxons, la question n’a pas l’air de se poser. Avec Romain, on se prête à l’exercice : comment reformuler Urban Farm Lease pour avoir un impact à l’échelle européenne, tout en générant des revenus qui nous permettraient de financer des formations pour un public de jeunes peu qualifiés ? C’est Max Bulakowsky, de l’accélérateur d’entreprises sociales Oksigen Lab qui sera notre mentor perso (On a du bol, d’autres projets partagent un coach pour 2 ou 3 équipes).

Lors de la 3e journée, chaque équipe est invitée à pitcher son idée remaniée (Redécouvrez le résumé en 180 secondes du projet ici). Le pitch ne fait pas partie du dossier élaboré que nous devons rendre pour accéder à la finale de la compétition, mais on devine en filigrane que ça fera la différence, surtout auprès des membres du jury qui n’ont pas eu l’occasion de faire le déplacement à Bilbao.

social innovation academy semi finalists
2014 European Social Innovation Competition - semi finalists

Ancien centre sidérurgique anéanti par la mondialisation délocalisante, et refondé sur une économie de la connaissance et de la culture, servie par un écosystème de start-up locales 2.0 – Cela ressemble étrangement à un scénario de redéploiement économique wallon, mais il s’agit bien du parcours de Bilbao, qui accueille les demi-finalistes du prix européen de l’innovation sociale. Après avoir affiné le projet avec Stéphane de DiversiFerm, Zoé de Terre-en-Vue et Emilie du réseau des GASAP, j’embarque Romain dans l’aventure : ça tombe bien, il vient de terminer son mémoire sur le dimensionnement des systèmes de production aquaponique, ce qui renforce les compétences techniques de l’équipe.

Le programme des 3 journées de la Social Innovation Academy est très dense mais convivial. Les 30 équipes venues des quatre coins de l’Europe forment un panel hétéroclite d’innovations –quelque fois techniques, mais souvent organisationnelles ou conceptuelles qui promettent d’améliorer l’insertion professionnelle des personnes vulnérables au sein de nos sociétés.

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Avec le concept d’ « Urban Farm Lease », notre équipe a été retenue parmi les 30 demi-finalistes de cet appel à projets organisé par la DG entreprises de la Commission Européenne. BAM ! Rien que ça. L’objectif du concours, doté de 3 prix d’une valeur de 30.000 euros chacun, est de faire émerger les idées susceptibles d’endiguer l’exclusion économique et sociale de catégories vulnérables de la population européenne : jeunes, migrants, porteurs de handicap, femmes, minorités, personnes âgées…

Particularité de cette initiative : l’ouverture tant aux associations qu’aux entreprises, mais aussi à des individus sans aucune structure établie. C’est encourageant, lucide et audacieux : qui est mieux placé que ceux qui vivent les injustices sociales au quotidien pour imaginer des solutions à ces problèmes ? Or l’intelligence du citoyen ordinaire est bien souvent exclue des brainstormings européens, à travers la complexité des cahiers de charge, la durée et la lourdeur décourageantes des procédures.

Les organisateurs de ce challenge demandent une description claire de l’idée défendue, mais le formulaire reste concis et abordable. Un effort est également fait pour permettre à chacun de participer dans sa langue nationale s’il le souhaite. Bref, le Social Innovation Competition est réellement accessible à tous. N’hésitez pas à y soumettre vos propres idées d’entrepreneuriat social lors de la prochaine édition.

Mais avant cela, au sein de l'asbl, on prépare d’arrache-pied l’atelier de coaching qui aura lieu en mars à Bilbao, pour la suite de la compétition.